S’informer sur le risque amiante

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Le récent retour positif sur les chantiers tests du parc social francilien traduit à la fois une amélioration de la prise en compte du risque amiante, mais aussi qu’il reste encore un long chemin avant d’éradiquer totalement ce problème de santé. Ce billet se veut didactique via un rappel des notions de base liées à l’amiante, ses effets sur notre santé, quelques produits concernés et enfin un résumé de la méthodologie appuyée par l’excellent dossier de l’INRS en lien ci-dessous.

Qu’est ce que l’amiante ?

L’amiante ou asbeste, du latin asbestos, regroupe des espèces minérales à texture fibreuse aux propriétés réfractaires : on retrouve notamment l’amiante blanc, dérivé du chrysotile et l’amiante bleu, dérivé du crocidolite. Outre le fait d’être l’unique textile tiré d’un minéral, il dispose d’une excellente résistance à la chaleur, ce qui en fait un matériau ignifuge très efficace. Ses autres qualités : flexibilité, faible coût, possibilité d’être tissé et résistance aux produits chimiques. On l’utilise depuis la fin du XIXe siècle comme isolant dans les industries et plus généralement le bâtiment.

Des effets néfastes sur la santé

Mais l’amiante présente des risques. Ses fibres se fractionnent facilement en poussières de particules microscopiques qui vont provoquer des lésions irréversibles au sein de l’appareil respiratoire. Cancérigène, il est identifié depuis de nombreuses années comme cause de pathologies mortelles pouvant se déclarer jusqu’à 50 ans après l’exposition de la victime. On constate des cas d’Asbestose, cancers broncho-pulmonaires ou encore mésothéliomes.

En plus des travailleurs exposés directement par le passé dans les mines et les usines d’amiante, bon nombre de professions peuvent se retrouver actuellement au contact de ce matériau dangereux : métiers du second oeuvre du BTP, maintenance diverse, réparation navale, travaux publics, industrie ou encore téléphonie. Mais ce sont les ouvriers en charge du traitement ou de la démolition des bâtiments contenant de l’amiante qui sont particulièrement exposés.

L’explosion des cas de maladies dans les années 1990 a provoqué une prise de conscience de l’Etat, l’usage de l’amiante est déclaré interdit par le décret n° 96-1133 du 24 décembre 1996. Plus aucun produit amianté n’est alors manufacturé ou importé depuis cette date.

Les matériaux contenant de l’amiante (MCA)

Matériau aux propriétés multiples et peu cher, l’amiante a été utilisé en masse. Entre 1973 et 1975 on en exploitait 150 000 tonnes/an, ce qui a mené au développement de produits industriels et domestiques variés :

  • Tissé pour les EPI, ou l’isolation de câbles électriques
  • L’amiante-ciment essentiellement en plaques ondulées, éléments de façade ou canalisations
  • L’asbeste en vrac utilisé projeté en isolant par bourrage ou flocage
  • L’étanchéité des toitures et revêtements routiers…

Liste non exhaustive, un nombre considérable de MCA sont encore en place dans nos bâtiments industriels, domiciles et même établissements publics.

Comment procéder au désamiantage ?

Le danger de l’amiante a poussé les pouvoirs publics à encadrer le processus de désamiantage. Dès que des MCA dégageant trop de fibres nocives sont détectés, on peut généralement procéder à leur traitement de deux manières : l’encapsulage provisoire du matériau ou le retrait direct de celui-ci. Mais un plan de démolition est aussi envisageable.

On devra tout d’abord suivre un cahier des charges très strict, détaillé ici. Après avoir dépoussiéré et confiné la zone de travail, on pourra seulement procéder au démantèlement des matériaux contaminés. Les opérations se doivent d’être réalisées à l’aide d’équipements de protection individuelle et la sécurisation du chantier doit être adaptée au niveau d’empoussièrement. Les déchets sont quant à eux enfermés dans un double emballage étanche étiqueté.

Lors du retrait des matériaux, des procédés et outillages classiques pourront être utilisés. Les conditions de travail étant déjà difficiles de par la nature dangereuse et contraignante des travaux sur amiante, il est d’autant plus important d’avoir un outil ergonomique et efficace. Réduire la pénibilité au travail en se concentrant sur la santé de l’utilisateur et un rendement nettement supérieur, c’est dans ce but qu’a été conçue notre gamme Scrap’Air.

Connaitre ces notions de bases et les risques liés au traitement de l’amiante permet d’aborder la rénovation et le désamiantage d’une manière plus sereine et sécurisée.

Photo par Manuguf / CC-BY-SA-3.0